Hellblazer : les scénaristes - Hellblazer: the authors

Note : le run de Mike Carey a été lu jusqu'au numéro #200.

NB: Mike Carey's run has been read up to issue #200.

Jamie Delano (#1 - #40)
Grant Morrison (#25 - #26)
Neil Gaiman (#27)
Garth Ennis (#41 - #83 + #129 - #133)
Eddie Campbell (#85 - #88)
Paul Jenkins (#89 - #128)
Warren Ellis (#134 - #143)
Darko Macan (#144 - #145)
Brian Azzarello (#146 - #174)
Mike Carey (#175 - #215)

Jamie Delano : Delano pose les bases du personnage et établit toute la mythologie qui servira par la suite à définir Constantine. Avec l'Armée de la Damnation et les Langues de Feu, Delano démontre que l'Enfer et le Paradis ne valent pas mieux l'un que l'autre. John est dépeint comme une enflure monumentale que rien ne semble atteindre. Pourtant, la tragédie de Newcastle l'a profondément affecté, ainsi que la mort de ses amis les plus proches, une pensée qui l'anéantit et qui le hante littéralement sur plusieurs épisodes. Delano introduit également les personnages clefs de Marj et de Mercury, qui avaient pris une certaine importance dans la vie de John. Or, ces deux personnages seront complètement oubliés lorsque Garth Ennis s'occupe de la série à partir du numéro 40. Delano établit également le portrait famillial de John avec Thomas, son père (encore en vie avant que n'intervienne Samuel Morris, le "Family Man"), Cheryl, sa soeur aînée et son frère jumeau mort-né.

Delano establishes Constantine's main characteristics and mythology that define the character. With the Army of Damnation and the Tongues of Fire, Delano shows that both Heaven and Hell do not worth a dime. John is depicted as a real bastard nothing seems to affect, though the Newcastle event and the deaths of his closest friends literally haunted him during many issues. Delano also introduces key characters such as Marj and Mercury who were both important characters in John's life. However, these characters were abruptly left behind when Ennis took over the title with issue #40. Delano also detailed John's family tree with Thomas, Cheryl and the Golden Boy, respectively John's father, John's sister and John's dead twin brother.

Au niveau du dessin, le John des premiers épisodes arbore déjà son légendaire trench-coat par dessus son costume deux pièces de couleur bleue. Par la suite, John adoptera un look hippie avant de revenir à son look classique, portant cette fois majoritairement des chemises blanches avec cravate noires.

In the very first issues, John wears a blue tuxedo with his legendary trench-coat over. John is later on shown with a hippie-style look, and then back to a more classic style, wearing white shirts with a black tie.

Jamie Delano.

Grant Morrison & Neil Gaiman : Auteurs invités le temps de deux épisodes pour Morrison et d'un épisode seulement pour Gaiman (auteur prestigieux de The Sandman). L'épisode écrit par Gaiman est intéressant dans la mesure où l'occulte est présent mais de manière retenue, aucune intervention de l'Enfer ou de ses sbires, il s'agit davantage du personnage de Jacko et de l'atmosphère, de l'ambiance sombre et presque palpable dessinée par McKean qui se dégage généralement de cet épisode prenant.

Grant Morrison wrote two issues while Gaiman (The Sandman's author) wrote one issue. Gaiman's issue is quite interesting, for the occultism is mainly represented by Jacko, a strange character indeed. In this issue, there is no intervention of Hell or its spawns, magic and occultism are rather an atmosphere, a dark ambiance almost touchable and well drawn by Dave McKean.

Neil Gaiman.

Garth Ennis : Ennis est un auteur particulier sachant imposer son style d'écriture et ses idées décapantes. Ennis débute son run en imposant à John un handicap de taille : un cancer des poumons en phase terminale. Le temps de John est ainsi compté, et c'est une course contre la montre haletante menée par un John au sommet de son arrogance qui finit magistralement par la défaite cuisante du triumvirat des Enfers et d'un deuxième affront fait au Premier des Déchus qui n'oubliera jamais leur première et très récente rencontre (#43, chez Brendan Finn), ni leur deuxième (#45, le cultissime doigt d'honneur de John fait au triumvirat). Ennis en profite également pour explorer quelques mythes comme celui du vampire, implique le gouvernement britannique dans les affaires occultes de John, et surtout fait intervenir le personnage de Kit, avec qui John aura une longue liaison. Par la suite, John finira SDF avant d'aller aux États-Unis pour un voyage initiatique psychédélique pour finir son run sur une nouvelle confrontation avec le Premier des Déchus.

Ennis is a particular author with a strong narrative style and shaking ideas. Ennis first gives Constantine a heavy burden: a terminal lung cancer. John's time is now running out, yet John is at the top of his bad-ass attitude, and his arrogance will lead to the Hell's triumvirat humiliating defeat and the second defeat for the First of the Fallen (he had first been defeated by John in the issue #43, thus saving Brendan Finn). Ennis also uses the myth of the vampire, get the British government involved in John's occult cases and introduces Kit, John's long-time lover under Ennis' run. Later on, John is homeless, then goes to the U.S. before confronting again the First of the Fallen.

Garth Ennis travaille beaucoup avec Steve Dillon au dessin, et Hellblazer ne fait pas exception à la règle. Le style inimitable de Steve Dillon offre un souffle nouveau à la série qui jusqu'alors proposait principalement un style graphique un peu "vieillot" ou old-school.

Garth Ennis mainly works with artist Steve Dillon who occasionally drew some issues for Hellblazer. His unique style blew a new breath to the series' graphic style that needed some revival at the time.

Garth Ennis.

Eddie Campbell : Campbell n'a écrit que quatre épisodes le temps de l'arc Warped Notions, où l'intrigue tourne autour du personnage de Dashwood. Le style graphique réaliste et sombre de Sean Phillips colle parfaitement à l'ambiance glauque et lugubre qui se dégage de la série.

Campbell only wrote four issues. The story arc Warped Notions deals with Dashwood, a strange character John travels with around the world. Sean Phillips' dark and realistic graphic style works well with the series' dirty and filthy ambiance.

Paul Jenkins : L'arrivée de Jenkins voit le retour du Premier des Déchus et un retour en force des hordes de l'Enfer. Beaucoup de clins d'oeil et de réminiscences sont faites aux fans de la première heure. C'est durant cette époque que John s'installe avec Rich et sa bande de punks. Par la suite, John entreprend un voyage initiatique afin de se retrouver avec lui-même, de se redéfinir et de se rappeler les choses qui ont fait ce qu'il est actuellement. John flirte avec Danita Wright, mais comme bien souvent avec John, les choses tournent mal, et Jenkins conclut son run en revisitant les légendes arthuriennes et les mythes entourant l'Angleterre.

When Jenkins takes over the title, the First of the Fallen is back, stronger and wiser than before, Hell is almost loose on Earth and Jenkins gives many references to the hardcore fans of the series. John settles with Rich and his punk friends, he then begins a journey to rediscover himself and the things that truly define his self. John also flirts with Danita Wright, but things get worse (with Constantine, things often get worse), and Jenkins ends his run delivering his own vision of Arthurian myths and myths related to Britain.

Paul Jenkins.

Warren Ellis : La courte durée durant laquelle Ellis est aux commandes de la série voit l'univers de Hellblazer enrichi de nouveaux personnages incontournables de Londres, des personnages tels que Map ou Clarice, que l'on retrouvera bien plus tard. Ces épisodes sont également l'opportunité d'en apprendre un peu sur toute cette dimension underground des magiciens urbains de Londres. Le départ précipité d'Ellis est dû à son épisode Shoot, jamais publié en raison du thème traité (voir l'article consacré à l'épisode fantôme Shoot).

During his short period as a writer, Ellis introduced famous characters, such as Map or Clarice, later developed by Carey. These new characters allow the reader to know a little bit more about this whole underground dimension and the Londoner street magi. Ellis' early leaving from the series is due to the issue Shoot, an issue never published because of the theme dealt in it (see the article Shoot, the missing issue).

À noter que Tim Bradstreet, un illustrateur de longue date des couvertures de Hellblazer, a dessiné l'épisode #141 The Crib, dont l'hyperréalisme saisissant a su capter le personnage de John dans toute son essence, le rendant plus humain que jamais.

One of Hellblazer's covers illustrator Tim Bradstreet drew the issue #141 The Crib, which hyper-realism managed to catch John Constantine's essence, thus John had never seemed so human before.

Warren Ellis.

Darko Macan : La participation de Macan à la série reste anecdotique, bien qu'il ait écrit deux épisodes où la magie a une part plus importante que l'occultisme, faisant ainsi office de transition ou de pause avec le run suivant.

Macan's involvement isn't really relevant, though he wrote two issues where magic is more important than occultism. These two issues were rather a kind of transition for the next issues.

Brian Azzarello : Le run d'Azzarello est intéressant dans la mesure où l'occulte, bien qu'il soit présent en sous-jacence dans les pages de la série, reste cependant en second plan, presque accessoire ou prétexte à des escroqueries (l'horloge de Raspoutine). En effet, avec Azzarello, le mal a un visage plutôt humain, le mal n'a pas de nature ésotérique, c'est l'Homme lui-même qui est source du mal, et John ne cesse de vérifier cette vérité à travers les différents paysages des États-Unis qu'il visite alors à ce moment-là. C'est pourquoi on retrouve très peu, si ce n'est aucun démon ni autre créature démoniaque durant cette période.

Azzarello's run is interesting because though occultism is here, it remains in the background, sometimes as a tool or as a reason for cheap tricks (Rasputin's clock). With Azzarello, the face of Evil is rather human, Evil hasn't any esoteric nature, the human being himself is the nature of Evil and John discovers how true it is during his stay in the U.S. That's why absolutely no or at least few demons are featured during this run.

Brian Azzarello.

Mike Carey : Avec Mike Carey, on revient à une prédominance de l'occultisme qui marque logiquement le retour de l'Enfer et de sa horde de démons qui en veulent à Constantine. Les personnages présentés par Ellis sont ici de nouveau exploités et approfondis. Le run de Carey marque également le retour de Swamp Thing dans les pages de Hellblazer. La magie est omni-présente et utilisée avec pertinence. Le style graphique de Marcelo Frusin explose et dépeint un John Constantine jeune, dynamique et plein de malice.

With Mike Carey, occultism is back, as well as Hell and its spawns, wanting revenge upon Constantine. Ellis' characters are also back and more developed. Carey's run marks the return of the Swamp Thing, magic is omnipresent and well used. Marcelo Frusin's style is at its best and depicts a young, dynamic and mischievous John Constantine.

Mike Carey.

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